Còn Giáo hội Công giáo Việt Nam thì sao ? Hàng Giáo phẩm đang đứng về ai ? Đứng ở đâu ?
Hai đoạn bằng Việt ngữ và Pháp ngữ sau đây được lấy tóm tắt từ Internet.------------------------------------------------------------------------------------------
Thứ năm 22 Tháng Chín 2011
Người Đức thờ ơ với chuyến công du của Giáo hoàng Benedicto 16
Giáo Hoàng Benedicto XVI và Tổng thống Đức Christian Wulff tại Berlin ngày 22/9/ 2011.
Trọng Thành
Ngày hôm nay 22/9/2011, Giáo hoàng Benedicto 16 tới Đức trong chuyến công du bốn ngày. Tuy nhiên, khác hẳn với thời điểm hồng y Joseph Ratzinger mới đắc cử vào chức vụ giáo hoàng năm 2005, chuyến đi trở về quê hương của Giáo hoàng Benedicto 16 được dân chúng Đức đón nhận khá hờ hững.
Một điều tra dư luận cho biết, 86% người Đức cho rằng chuyến công du này không quan trọng. Thái độ hờ hững, thậm chí còn hoài nghi này của người Đức đối với Giáo hoàng gắn liền với nhiều chỉ trích hiện nay trong nội bộ giáo hội Công giáo, cũng như các hoạt động ngoài đời của giáo hội.
Theo thông tín viên của RFI tại Berlin, các điều tra dư luận mới đây cho thấy, gần 9/10 người Đức muốn giáo hội xem xét lại chế độ độc thân của các linh mục, việc cấm bổ nhiệm phụ nữ vào các hàng giáo phẩm hay việc giáo hội coi quan hệ đồng tính là một tội lỗi.
Một số nhà chính trị Đức là tín đồ Công giáo, chờ đợi Giáo hoàng Benedicto 16 sẽ đưa ra các tuyên bố quan trọng, ví dụ như chấm dứt chế độ độc thân của các linh mục, bỏ lệnh cấm linh mục làm lễ cho các đám cưới của những người đã ly hôn hay từ bỏ việc rút phép thông công đối với những người Công giáo theo chủ trương cực đoan.
Bên cạnh các chỉ trích đối những vấn đề nền tảng của giáo hội Công giáo, ba phần tư người Đức bất bình với phản ứng chưa đúng tầm của giáo hội đối với các vụ xâm phạm tình dục trẻ em của một số linh mục. Các vụ bê bối này là nguyên nhân của việc có rất nhiều người Đức từ bỏ giáo hội Công giáo vào năm ngoái.
Tại Đức, Vatican còn phải đối mặt với phong trào Công giáo theo chủ trương thế tục mang tên « Wir sind Kirch » ( Chúng tôi là Giáo hội ). Tố chức này lên án hệ thống tổ chức rất thiếu dân chủ của Vatican.
21-09-2011
Fragilisée, l’Eglise allemande accueille Benoît XVI
Le pape arrive, jeudi 22 septembre, dans sa patrie d’origine, pour trois jours de visite à Berlin, Erfurt et Fribourg.
Après les scandales de pédophilie révélés en 2010 et l’augmentation des « sorties d’Église », les catholiques en Allemagne semblent divisés, même s’ils restent fortement engagés.
Des révélations qui en entraînèrent d’autres et qui, même si le nombre de prêtres et religieux concernés est beaucoup plus réduit qu’en Irlande et aux États-Unis, ont provoqué une grave crise. Celle-ci s’est traduite par un pic de « sorties de l’Église » chez les catholiques : 181 200 l’an dernier, soit 47 % de plus qu’en 2009.
Mais, pour beaucoup, ces abus sexuels ne seraient que « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » – selon la formule maladroite du nouvel archevêque de Berlin, Mgr Rainer Woelki. « Ces scandales ainsi que la levée des excommunications des évêques intégristes ont fourni l’occasion à ceux qui s’étaient éloignés de l’Église depuis longtemps de se faire rayer des listes de baptême pour ne plus avoir à verser de 8 % à 9 % d’impôt ecclésiastique », estime Brigitta Sassin, responsable salariée de la pastorale diocésaine à Francfort.
Des « sorties » de l’Église pour protester contre des situations locales
Il faut dire qu’une campagne « Pour sortir de l’Église » a été lancée fin 2010 par plusieurs associations « humanistes », expliquant qu’il ne sert à rien de continuer à payer l’impôt religieux pour soutenir les institutions sociales des Églises, celles-ci étant essentiellement financées par les fonds publics.Et puis, ces « sorties » sont aussi un moyen de protester contre certaines situations locales. Dans le diocèse de Limbourg, le détournement de 5 millions d’euros par un responsable financier diocésain « insuffisamment contrôlé » a été très mal supporté au moment où, précise Brigitta Sassin, « les subsides attribués aux paroisses par le diocèse ont nettement diminué ».
Ces « sorties », propres à l’Allemagne, s’accompagnent, comme ailleurs en Occident, d’une diminution du nombre de prêtres (pour la première fois en 2010 moins de cent prêtres ont été ordonnés pour les 27 diocèses), d’une réduction des baptêmes et des mariages à l’Église. Sans parler des regroupements paroissiaux qui « empêchent les prêtres de mener un vrai travail pastoral et les transforment en meneurs d’équipes et distributeurs de sacrements », selon le P. Hubert Irsigler, professeur d’Ancien Testament à l’université de Fribourg-en-Brisgau.
Le P. Irsigler, qui prend sa retraite dans quelques mois, n’a rien d’un contestataire. Pourtant, en janvier dernier, il a signé – sans avoir participé à sa rédaction – le « Memorandum » des 143 théologiens catholiques allemands. Intitulé « Église 2011, un renouveau indispensable », ce manifeste réclame des réformes sur les points de contestation habituels dans l’Église : suppression du célibat sacerdotal, ordination des femmes, accueil eucharistique des divorcés remariés, participation des fidèles aux nominations épiscopales…
Des questions d’autant plus discutées ici que la comparaison avec les protestants, numériquement aussi importants que les catholiques (24 millions pour chacune des deux confessions, sur plus de 81 millions d’habitants), laissent penser que des pasteurs mariés ou des femmes pasteurs « font tout aussi bien » que des prêtres.
« Nous devons nous tenir prêtes pour le jour où le diaconat féminin sera possible »
Si le P. Irsigler a signé ce « Memorandum », c’est essentiellement parce que, après plus de quarante ans d’enseignement, il « ne supporte plus de voir tant de jeunes hommes talentueux et plein de charismes renoncer à la prêtrise à cause du célibat ». Comme lui, ils sont nombreux, parmi les prêtres et laïcs salariés allemands, à se dire à la fois découragés et désireux de débats de fond sur l’avenir de l’Église face à la sécularisation et la mondialisation.Certains vont même de l’avant… Selon Martina Kastner, présidente pour le diocèse de Fribourg de l’association catholique allemande des femmes (KDFB, qui affiche 600 000 adhérentes), il y aurait « déjà une douzaine de femmes formées au diaconat et une douzaine d’autres en formation » dans le cadre du « Netzwerk Diakonat der Frau » fondé dans les années 1985. « Nous devons nous tenir prêtes pour le jour où le diaconat féminin sera rendu possible », explique Martina Kastner qui sera présente, en tant que présidente du Conseil diocésain pour les laïcs, lors de la rencontre du pape avec le Comité central des catholiques (ZDK) à Fribourg.
Percevant cette demande, Mgr Robert Zollitsch, archevêque de Fribourg et président de la Conférence des évêques d’Allemagne (DBK), a annoncé lors de l’Assemblée plénière de septembre 2010 un « processus de dialogue ». Il l’a lancé officiellement en mars, puis, surtout, en juillet à Mannheim, avec 300 prêtres et laïcs qui resteront mobilisés jusqu’en 2015. Informé en août par quatre évêques allemands venus lui rendre visite (1), Benoît XVI s’est dit « très intéressé » par ce processus, même si d’autres au Vatican préfèrent souligner son « inquiétude ».
Mais quatre ans de dialogue suffiront-ils pour résorber les divergences de plus en plus évidentes au sein de l’épiscopat et des fidèles allemands ? « Entre les ultra-conservateurs traditionalistes, les conservateurs autour du cardinal Joachim Meissner (archevêque de Cologne), les catholiques majoritaires autour de Mgr Zollitsch, et les progressistes contestataires minoritaires, l’Église d’Allemagne est divisée entre au moins quatre courants », résume Ludwig Ring-Eifel, rédacteur en chef de l’agence d’informations catholiques (KNA) à Bonn.
La menace d’un « schisme »
Au point que certains ici agitent le chiffon rouge d’un « schisme ». « Ce sont les milieux conservateurs qui utilisent ce mot pour faire peur », déplore Sigrid Schraml, responsable de communication du puissant ZDK. Et de rappeler qu’on enregistre aussi des « retours » dans l’Église (7 400 en 2010). « Près de 20 personnes sont passées ici l’an dernier pour demander leur réadmission sur les listes de baptême catholiques », explique-t-on à la « Kirchenladen » (boutique d’Église) ouverte en plein centre commerçant de Francfort.De même, Ludwig Ring-Eifel souligne l’étonnant succès des séries télévisées qui mettent en scène des hommes d’Église, telles Um Gottes willen (« Si Dieu le veut ! ») ou Pater Braun (un prêtre bavarois qui mène l’enquête), ainsi que celui du récit de Hans-Peter Kerkeling, acteur comique parti sur le chemin de Compostelle : paru en 2006, son livre s’est vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires… Une preuve, selon Ludwig Ring-Eifel, que « les Allemands ont la nostalgie d’une Église vivante, convaincante et joyeuse ».
Son frère évoque la démission
Interrogé par le magazine allemand Bunte , le frère du pape, Georg Ratzinger, 87 ans, évoque l’éventualité que Benoît XVI renonce, le cas échéant, à ses fonctions pour des raisons de santé. « Si sa santé se dégradait, mon frère devrait faire preuve de courage et d’abnégation pour se retirer de ses fonctions », a déclaré Georg Ratzinger. « Mais on n’en est pas encore là, il est tout à fait capable de diriger l’Église catholique », a-t-il ajouté.
(1) Le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising ; Mgr Zollitsch ; Mgr Franz-Josef Hermann Bode, évêque d’Osnabrück ; et Mgr Franz-Josef Overbeck, évêque d’Essen
CLAIRE LESEGRETAIN, en Allemagne
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